Alors que la Jamaïque accueille du 6 au 8 juillet la 49e Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CARICOM, Haïti sera représentée par le Conseiller Président, Son Excellence Laurent Saint-Cyr. La rencontre, organisée à Montego Bay sous le thème « Peuples, Partenariats, Prospérité : Promouvoir un avenir sûr et durable », réunit les dirigeants de la région autour des grands défis politiques, économiques et sécuritaires actuels.
Selon un communiqué officiel publié par la Présidence haïtienne, le Conseiller Président Laurent Saint-Cyr profitera de cette rencontre pour poursuivre son plaidoyer en faveur d’un soutien renforcé à la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS) et à la Police nationale d’Haïti. Il entend rappeler que le peuple haïtien a droit à un avenir sûr et digne, fondé sur le rétablissement de la sécurité, l’organisation d’élections libres et inclusives, ainsi que la relance économique. Ces priorités, inscrites au cœur de la transition en cours, nécessitent une mobilisation régionale et internationale cohérente.
La participation d’Haïti à cette conférence intervient dans un contexte où la voix du pays, bien que régulièrement portée dans les forums diplomatiques, peine encore à se traduire en actions concrètes sur le terrain. Malgré les déclarations de solidarité exprimées au sein de la CARICOM, les réponses régionales demeurent timides face à l’ampleur de la crise sécuritaire, institutionnelle et humanitaire que traverse Haïti. La transition en cours reste fragile, et les attentes de la population haïtienne, souvent reléguées au second plan, appellent des gestes forts et urgents.
Montego Bay représente ainsi un moment charnière. L’adhésion d’Haïti à la communauté caribéenne ne peut plus se résumer à une présence protocolaire : elle exige des engagements tangibles et coordonnés. Pour Port-au-Prince, cette 49e Conférence est bien plus qu’une tribune — c’est un test de la volonté politique des dirigeants caribéens à affronter collectivement l’effondrement progressif d’un État membre. L’heure n’est plus aux discours, mais à une responsabilité partagée pour préserver la stabilité de toute la région.
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