Des États francophones annoncent des contributions majeures à la FRG

• Par Yvena ISIDOR
• 29-11-2025
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• Le Placentin

Face à la détérioration continue de la situation sécuritaire en Haïti, plusieurs États francophones ont annoncé de nouveaux engagements destinés à appuyer la Force de répression des gangs (FRG). Ces annonces sont intervenues le 20 novembre 2025, lors d’une session spéciale consacrée à Haïti organisée à New York par le Groupe des Ambassadeurs francophones.

Au cœur des discussions, les délégués ont d’abord mis l’accent sur les besoins urgents pour rendre pleinement opérationnelle la FRG, ainsi que sur les ressources nécessaires au Bureau d’appui des Nations Unies en Haïti (BANUH). Les représentants permanents des États-Unis et du Canada auprès de l’ONU, accompagnés du Secrétaire général adjoint à l’appui opérationnel et du Chef du BINUH, ont présenté un état des lieux détaillé des dispositifs mis en place depuis leur création par la résolution 2793 du Conseil de sécurité, le 30 septembre dernier.

C’est à partir de cette analyse que plusieurs délégations francophones ont dévoilé des appuis concrets, reflétant un engagement renforcé face à l’urgence humanitaire et sécuritaire. Le Tchad et le Burundi ont annoncé le déploiement de quatre bataillons destinés à intégrer la FRG, tandis que la France, le Bénin, Djibouti, la Guinée équatoriale et la République dominicaine se sont engagés à fournir un soutien technique, logistique, financier ou en personnel militaire.

L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) a accueilli favorablement ces annonces, les qualifiant d’étape significative dans la montée en puissance de la FRG. Elle souligne que ces engagements prolongent la dynamique amorcée à Kigali lors de la Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF), instance réunissant les ministres des Affaires étrangères ou chargés de la Francophonie.

À Kigali comme à New York, le message demeure constant : la Francophonie entend intensifier la génération de forces et de contributions pour répondre à l’urgence haïtienne. Dans cette optique, l’OIF réaffirme son soutien au renforcement des capacités des pays contributeurs et son attachement à la restauration de la stabilité, de la sécurité et d’un ordre institutionnel durable en Haïti.