Ce dimanche 24 août 2025, des centaines de déplacés internes, contraints de fuir leurs quartiers à cause des violences armées, ont défilé dans les rues de Port-au-Prince et de Delmas.
Venus des camps de fortune érigés à travers la capitale, ces hommes, femmes et enfants ont exprimé, dans une marche pacifique animée par une ambiance de rara, leur désir de retrouver la paix et la dignité.
Le cortège, marqué par des slogans poignants tels que « Yon ti chans, geto yo vle reviv », a sillonné Bourdon, plusieurs axes de Delmas, jusqu’au carrefour de l’aéroport.
La majorité des participants, jadis habitants de Solino, Nazon, ou encore de Delmas 24, ont été contraints de tout abandonner pour échapper aux exactions des gangs armés, notamment ceux de la coalition « Viv Ansanm ».
« Nou pa vle viv nan tant ankò. Se lanfè n ap viv », a confié une femme, tenant son enfant par la main. Beaucoup dénoncent l’insalubrité, l’insécurité et l’absence d’espoir dans les camps, appelant les autorités à rétablir l’ordre et à leur permettre de retourner chez eux.
Cette mobilisation est un cri du cœur, celui d’une population civile épuisée, qui refuse que la violence devienne une fatalité.
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