Une fois de plus, la Plaine du Cul-de-sac s’est transformée en zone de guerre. Des échanges de tirs intenses ont opposé les groupes armés “400 Mawozo” et “Chyen Méchan” à Santo, Lilavois et Marasa. Toute la soirée, les habitants ont vécu dans la terreur, cloîtrés chez eux, au son assourdissant des armes automatiques.
Depuis des mois, les gangs se disputent le contrôle de ces zones stratégiques, pendant que l’État, lui, brille par son absence. Aucune force de l’ordre, aucune mesure de protection, aucune stratégie de sécurisation : rien.
À chaque flambée, les appels à l’aide se répètent. Et pourtant, les réponses officielles se font attendre ou n’arrivent jamais. Pour les habitants, l’impression d’être abandonnés est désormais une certitude. Ils vivent dans la peur, coupés de tout soutien, pris en otage dans un conflit qui ne les concerne pas, mais dont ils paient le prix fort.
Ce qui se passe à Santo, Lilavois ou Marasa ne relève plus de l’exception. C’est devenu la norme dans plusieurs zones de Port-au-Prince et de sa périphérie. La Plaine du Cul-de-sac est un territoire que l’État semble avoir cédé sans combat.
Plus qu’un simple affrontement entre gangs, cette situation témoigne d’une faillite grave de l’autorité publique, incapable de garantir la sécurité de ses citoyens les plus exposés.
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