Le Secrétaire général de l’Organisation des États Américains (OEA), Albert Ramdin, a présenté ce mercredi 20 août 2025, devant le Conseil permanent de l’institution une feuille de route ambitieuse pour la stabilité et la paix en Haïti.
Estimée à plus de 2,6 milliards de dollars, cette stratégie s’articule autour de six piliers clés visant à répondre à la crise multidimensionnelle que traverse le pays. Les priorités retenues sont : la stabilisation de la sécurité et le rétablissement de la paix, la facilitation du consensus politique et l’appui à la gouvernance, le renforcement des processus électoraux et de la légitimité institutionnelle, la réponse humanitaire, le développement durable ainsi que la relance économique.
Selon Albert Ramdin, cette feuille de route « constitue un cadre politique et opérationnel destiné à aligner les efforts des partenaires internationaux et régionaux autour des priorités d’Haïti, tout en soutenant les autorités nationales dans la mise en œuvre de solutions concrètes ». Le plan ne remplace pas les initiatives déjà en cours, mais vise à s’y intégrer afin d’accroître la cohérence et la synergie entre les acteurs. Il entend servir de catalyseur et d’espace de connexion entre différents programmes, afin de générer un impact mesurable et durable.
La stratégie repose sur une responsabilité partagée : chaque institution et partenaire devra assumer ses engagements en fonction de son mandat et de ses compétences. L’OEA insiste sur l’importance d’un travail collectif impliquant les autorités haïtiennes, les partenaires régionaux et la communauté internationale.
La feuille de route prévoit une coordination étroite avec plusieurs initiatives et institutions : • Les efforts politiques du Groupe des personnalités éminentes du CARICOM (EPG) ; • La Mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS) conduite par le Kenya ; • Les actions des Nations Unies et de ses agences spécialisées ; • Les institutions interaméricaines comme la BID, l’OPS, l’IICA et le Conseil interaméricain de défense ; • Les contributions d’organisations régionales, d’institutions financières internationales, de donateurs bilatéraux et de fondations.
Parmi les principaux objectifs fixés figurent : • La stabilisation de la situation sécuritaire ; • La construction d’un consensus politique durable ; • L’organisation d’élections libres et transparentes ; • La coordination de l’aide humanitaire ; • La promotion du développement économique et institutionnel ; • Le respect des droits humains dans toutes les interventions.
Un mécanisme de suivi et d’évaluation a déjà été développé afin d’assurer la transparence, le suivi des engagements et une meilleure coordination entre toutes les parties prenantes. En mettant sur la table cette feuille de route, l’OEA espère contribuer à jeter les bases d’une stabilité durable en Haïti, en renforçant la cohésion des efforts nationaux, régionaux et internationaux.
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