Le secrétaire général de l’Organisation des États américains (OEA), Albert Ramdin, a annoncé hier que 18 pays se sont dits prêts à déployer des forces de sécurité en Haïti afin de lutter contre l’expansion des gangs armés. Cette nouvelle opération internationale est appelée à remplacer l’actuelle mission multinationale soutenue par les Nations unies.
La future force comptera 5 500 agents, conformément à la feuille de route élaborée sous la direction des États-Unis. Albert Ramdin a souligné que la mise en place de ce dispositif requiert un long processus de coordination, les États contributeurs devant s’accorder sur des règles communes d’engagement, de commandement et de fonctionnement.
Cette annonce intervient dans un contexte sécuritaire jugé « grave » par le chef de l’OEA, qui s’est rendu cette semaine à Port-au-Prince. Les bandes criminelles continuent de semer la terreur à travers des meurtres, des enlèvements, des viols et des pillages, sur fond d’instabilité politique persistante dans le pays.
Malgré les restrictions imposées par l’insécurité, Albert Ramdin a estimé que sa présence dans la capitale constitue un signal institutionnel fort. Il a affirmé que le fait de pouvoir se rendre à Port-au-Prince démontre que les autorités haïtiennes demeurent en place et continuent d’exercer leurs responsabilités.
Le déploiement de la nouvelle force se fera de manière progressive. Un premier contingent d’environ 1 000 agents pourrait être envoyé dès le mois de janvier, si les conditions sont réunies, tandis que la moitié des effectifs devrait être déployée d’ici le 1er avril 2025, date prévue pour la mise en place du bureau des Nations unies chargé d’accompagner cette mission, a-t-il précisé.
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