Dans un rapport alarmant publié le 11 novembre 2025, l’Organisation des Nations Unies révèle qu’au moins 1 247 personnes ont été tuées et 710 blessées en Haïti entre juillet et septembre, en raison de la violence généralisée liée aux gangs, aux groupes d’autodéfense, à des civils armés et aux forces de sécurité.
Bien que les attaques aient légèrement reculé dans la capitale Port-au-Prince, elles se sont intensifiées dans les régions rurales et les zones agricoles, aggravant la situation humanitaire dans des zones déjà fragiles. Le Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) dénonce une multiplication des violences sexuelles et des enlèvements contre rançon.
Durant cette période, au moins 145 cas d’enlèvements et 400 victimes de violences sexuelles ont été recensés. Selon l’ONU, la majorité des agressions sexuelles sont des viols collectifs, perpétrés lors de braquages ou dans les rues, souvent utilisés comme instruments de domination ou de répression.
Le rapport met aussi en lumière des actes d’une extrême brutalité. À Grand-Ravine, une femme accusée de sorcellerie a été battue à mort par un membre de gang. Sa fille a été torturée et la famille a dû verser une rançon pour récupérer le corps. À Martissant, un garçon de 14 ans soupçonné de viol a été lynché puis exécuté par les membres de son propre gang.
Ces atrocités illustrent la perte de contrôle de l’État sur de vastes portions du territoire, la faiblesse du système judiciaire et l’impunité dont jouissent les groupes armés, qui imposent leur propre loi dans plusieurs régions du pays.
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