La Banque interaméricaine de développement (BID) a validé l’octroi d’une subvention de 43,9 millions de dollars destinée à plus de 200 000 jeunes vulnérables en Haïti, âgés de 15 à 35 ans. Objectif affiché : freiner la spirale de violence et d’exclusion qui frappe une partie importante de la jeunesse haïtienne.
Selon le communiqué de la BID, l’appui visera en priorité les jeunes rapatriés et ceux qui ne sont ni scolarisés, ni employés, ni en formation (NEET). Dans un pays où le chômage et l’insécurité minent les perspectives d’avenir, le programme ambitionne de fournir des alternatives concrètes aux tentations de l’économie illégale ou des groupes armés.
L’initiative mise sur un mélange d’emplois temporaires, de travaux communautaires rémunérés et de formations ciblées. Les bénéficiaires auront accès à l’apprentissage de compétences numériques, à un accompagnement entrepreneurial et à des espaces sécurisés où ils pourront développer leurs projets.
Un accent particulier sera mis sur la réinsertion des rapatriés, grâce à des programmes de formation professionnelle adaptés au marché haïtien. La BID espère ainsi offrir à cette catégorie souvent marginalisée des opportunités économiques durables et une meilleure intégration sociale.
Au-delà de l’aide directe, cette enveloppe servira aussi à renforcer les capacités institutionnelles en matière de protection sociale. Pour la banque, il s’agit d’un investissement stratégique visant à consolider le tissu social haïtien et à soutenir l’émergence d’une génération plus résiliente, moins exposée à la violence et à l’exclusion.
0 Commentaire