Le Fonds National de l’Éducation (FNE) a publié, ce 10 juin, le rapport préliminaire de l’enquête menée dans le cadre du Projet d’Appui aux Écoles et Familles d’Élèves Victimes de l’Insécurité (PAEF). Réalisée du 12 au 16 mai 2025, cette étude nationale met en lumière l’ampleur des effets dévastateurs de la crise sécuritaire sur le système éducatif haïtien, notamment dans les départements de l’Ouest, du Centre et de l’Artibonite.
Menée auprès de 6 244 familles déplacées et 422 établissements scolaires relocalisés, l’enquête a enregistré un taux de participation exceptionnel : 99,49 % pour les ménages et 98,37 % pour les écoles. Des chiffres qui témoignent de l’urgence de la situation et de la volonté des communautés touchées de faire entendre leur voix.
Les données recueillies dressent un constat sans appel. Près de 4 enfants sur 10 (38,41 %) ne sont plus scolarisés, la majorité en raison du manque de moyens financiers. La précarité est généralisée : 94,12 % des familles déclarent avoir perdu leurs sources de revenus, tandis que 97,73 % affirment n’avoir bénéficié d’aucune aide humanitaire.
Les écoles ne sont pas épargnées. Plus de 92 % d’entre elles n’ont reçu aucune subvention depuis leur relocalisation, et 81,04 % ne disposent pas de cantine scolaire, un service souvent essentiel pour maintenir l’assiduité des élèves les plus vulnérables.
Alors que l’insécurité continue de ravager plusieurs zones du pays, le droit à l’éducation s’effondre pour des milliers d’enfants. En publiant ce rapport, le FNE espère mobiliser davantage d’acteurs, tant publics que privés, autour d’un objectif fondamental : garantir à chaque enfant haïtien le droit d’apprendre, malgré les turbulences.
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