L’Organisation des Nations unies a fermement réagi à la tentative de putsch survenue dimanche au Bénin. Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a condamné sans équivoque cette action anticonstitutionnelle, avertissant qu’elle pourrait menacer davantage la stabilité de la région ouest-africaine.
Dans la matinée de dimanche, des militaires ont attaqué la résidence du président Patrice Talon à Cotonou et sont apparus à la télévision nationale pour annoncer la destitution du chef de l’État. Dans la soirée, le président Talon est réapparu depuis le palais présidentiel pour affirmer que la situation était totalement sous contrôle. Il a souligné que les dernières poches de résistance des mutins avaient été neutralisées et salué les forces restées loyales à la patrie.
L’échec du coup d’État doit beaucoup à l’intervention rapide des partenaires régionaux. La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest est intervenue en déployant des soldats pour soutenir les autorités béninoises tandis que le Nigeria, puissance militaire du golfe de Guinée, a mené des frappes aériennes contre les putschistes et déployé des troupes au sol. Dans le même temps, le représentant spécial de l’ONU pour la région, Leonardo Santos Simão, a dénoncé une prise de pouvoir par la force, la qualifiant de grave menace pour le pays.
La tentative de renversement intervient dans un contexte régional déjà tendu, marqué par la multiplication des coups de force et des crises politiques, notamment en Guinée-Bissau et à Madagascar. Le Bénin, jusqu’alors considéré comme un îlot de stabilité, doit désormais défendre ce statut. Selon António Guterres, le respect de l’état de droit et de la Constitution constitue la seule protection contre les ruptures brutales de l’ordre institutionnel.
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