Le président dominicain Luis Abinader a affirmé que la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MSS) en Haïti, dirigée par le Kenya, n’a jamais bénéficié des ressources nécessaires pour remplir son mandat.
Cette mission, déployée en 2024, devait compter initialement 2 500 hommes afin d’appuyer la Police nationale haïtienne dans la lutte contre les gangs armés qui contrôlent près de 90 % de Port-au-Prince et plusieurs régions du pays.
« Toutes les ressources n’ont jamais été fournies au contingent kenyan pour qu’il puisse atteindre le nombre prévu. Nous devons nous adapter à cette réalité », a déclaré Abinader lors de sa rencontre hebdomadaire avec la presse.
Ces propos interviennent alors que le président kényan William Ruto a rappelé ce week-end, en marge du sommet Afrique-CARICOM à Addis-Abeba, que le mandat de la MSS arrivera à échéance en octobre. Il a exhorté le Conseil de sécurité de l’ONU à préparer une « transition responsable ». Ruto, qui s’est entretenu avec la Première ministre de la Barbade, Mia Mottley, a insisté sur l’urgence de renforcer la coopération internationale pour répondre à la crise haïtienne.
Le chef de l’État dominicain a par ailleurs salué le changement de ton de Washington à l’égard du dossier haïtien. Selon lui, l’administration Trump, avec Marco Rubio comme secrétaire d’État, s’est engagée à plaider en faveur d’un rétablissement de l’ordre en Haïti. « C’est ce qu’ils nous ont dit et nous espérons que cette nouvelle politique sera un succès », a-t-il indiqué.
Luis Abinader a enfin annoncé qu’il portera une nouvelle fois la situation d’Haïti devant la communauté internationale lors de la prochaine Assemblée générale des Nations unies. « Nous continuerons à dire la vérité, dans nos discours comme dans nos rencontres bilatérales, car la République dominicaine reste en première ligne face à cette crise », a-t-il insisté.
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