Artibonite : la résidence d’un ancien député incendiée par des bandits

Société

Artibonite : la résidence d’un ancien député incendiée par des bandits

La vallée de l’Artibonite continue de sombrer sous la terreur des groupes armés. Dans la localité de Carrefour Payen, à Liancourt, de violents affrontements ont opposé, le mercredi 1er octobre 2025, le gang « Gran-Grif » à des policiers épaulés par des brigadiers d’autodéfense. Le bilan fait état d’au moins six assaillants tués, tandis que plusieurs maisons ont été incendiées, plongeant la communauté dans le chaos, selon Rezo Nodwès.

Parmi les habitations détruites figure la résidence privée de l’ancien ministre de l’Éducation nationale et ancien député, Jean-Beauvoir Dorsonne. Selon René Charles, président du Syndicat des planteurs visionnaires pour le développement de l’Artibonite (SPVDA), l’attaque a laissé deux brigadiers blessés et plus d’une quinzaine de familles sans abri.

René Charles fustige le silence des autorités et la passivité de la police face à l’expansion du gang « Gran-Grif », dont l’influence s’étend désormais vers Saint-Marc, suscitant de vives inquiétudes parmi la population. Le syndicaliste déplore aussi l’absence de réponse à ses appels répétés pour l’utilisation de drones kamikazes, une mesure qu’il juge indispensable pour freiner l’avancée des criminels.

Cette flambée de violence survient dans un climat déjà explosif, marqué par la colère des habitants contre le directeur départemental de la PNH, Ader Jacques. Celui-ci est accusé par des résidents de Raboteau d’être impliqué dans l’assassinat, le 16 septembre dernier, de l’ex-rebelle Wilfort Ferdinand, alias « Ti-Will ». Une accusation qui alimente davantage la méfiance envers la police dans une région où la sécurité semble chaque jour plus fragile.