S’il ne devait en rester qu’une, l’image de la campagne de l’élection présidentielle américaine 2024 serait celle-ci : Donald Trump rescapé d’une tentative d’assassinat, le poing serré levé, le visage maculé d’un trait de sang, l’oreille ensanglantée, entouré de membres du Secret Service, sur la scène d’un de ses meetings, à Butler (Pennsylvanie).
C’était le 13 juillet dernier, moins de quatre mois avant un scrutin au résultat qui s’annonce extrêmement serré. Le Républicain et son adversaire démocrate sont au coude-à-coude dans les sondages : selon l’agrégateur de sondage du Figaro, la démocrate est juste au-dessus de l’ex-magnat de l’immobilier : 49% contre 48%. Tout au long de la campagne, les courbes au niveau national n’ont fait que se resserrer. Tout comme dans les sept États clés (Pennsylvanie, Géorgie, Caroline du Nord, Michigan, Arizona, Wisconsin et Nevada) où les rivaux se livrent une bataille féroce.
Et pour convaincre, les deux principaux candidats se livrent une réelle guerre de communication. Dans laquelle Donald Trump est maître. Dernièrement (le 30 octobre), dans le Wisconsin, le 45e président des États-Unis s’est le plus sérieusement du monde mué en conducteur d’un camion poubelle à bord duquel il a tenu, en chasuble orange à liserés jaunes, une conférence de presse. La veille, Joe Biden avait semblé qualifier les électeurs trumpistes... «d’ordures». Avant de plaider le malentendu. Rien n’y fait : les images du Républicain ont fait la Une de la presse internationale.
Tout comme celles, quelques jours plus tôt, où il se met en scène dans un McDonald’s en Pennsylvanie. Là encore, rien n’est gratuit. Tout est politique. Si Donald Trump a revêtu l’uniforme des équipiers de la chaîne de fast-food américaine, devenue un argument électoral, c’est uniquement dans le but de dénoncer, selon lui, un mensonge de Kamala Harris. Donald Trump l’accuse effectivement de mentir sur un emploi d’été qu’elle met en avant dans sa campagne sans en apporter la preuve formelle.
Toujours est-il, le Républicain a jugé bon de déclarer après avoir servi quelques clients (même si l’établissement était fermé lors de sa venue) : «J'ai travaillé 15 minutes de plus que Kamala.»
De son côté, l’ancienne procureure générale de Californie a opté pour une campagne moins tonitruante. Mais elle a pu compter sur des soutiens de poids. Parmi eux : l’ancien président Barack Obama, qui est monté sur scènes à plusieurs reprises pour soutenir la vice-présidente. Avec notamment pour mission de mobiliser une partie de l'électorat afro-américain, courtisé par Donald Trump et déçu par le bilan économique de la présidence Biden, qui menace de se détourner du Parti démocrate.
Kamala Harris a enfin pu compter sur de nombreuses célébrités : la chanteuse Beyonce, l’actrice Jennifer Lopez, les rappeurs Eminem et Cardi B ou encore Bruce Springsteen. Le Placentin avec AFP.
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