Les communes de Dessalines et de Verrettes ont été le théâtre d’attaques armées d’une rare intensité le 16 juillet dernier. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), ces violences ont provoqué le déplacement de 14 885 personnes, soit environ 3 425 familles, en quête de sécurité.
Face à cette escalade, des familles ont trouvé refuge dans des localités voisines, notamment à Poste Pierrot, tandis que d'autres vivent dans des conditions précaires, privées d’eau, de nourriture, d’abris et de soins. L’OCHA décrit une situation de vulnérabilité extrême, aggravée par l’absence de services de base.
L’organisation onusienne déplore également un accès humanitaire fortement entravé. L'insécurité omniprésente freine les opérations d’aide, alors même que les besoins des populations déplacées s’intensifient d’heure en heure.
Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a dénoncé une « crise horrifique », soulignant que les violences armées en Haïti continuent de déstabiliser les régions rurales autant que les zones urbaines. Il appelle à un sursaut collectif pour renforcer la réponse humanitaire.
Avec plus de 1,28 million de déplacés internes recensés en juin 2025, Haïti fait face à une crise prolongée. L’Artibonite, autrefois bastion agricole, devient un nouvel épicentre de l’insécurité, forçant des milliers de familles à l’exil dans leur propre pays.
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