L’augmentation des expulsions d’Haïtiens depuis la République dominicaine aggrave la crise humanitaire à la frontière. Parmi les personnes renvoyées figurent des femmes enceintes, des mères allaitantes et des nourrissons, souvent dans un état de grande vulnérabilité.
Pour faire face à cette situation, le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), agence spécialisée en santé sexuelle et reproductive, a annoncé dans un communiqué le déploiement de cliniques mobiles et la distribution de kits d’hygiène et de dignité aux femmes expulsées dès leur arrivée en Haïti. L’UNFPA assure également un soutien à distance via une ligne téléphonique dédiée aux survivantes de violences basées sur le genre.
Entre avril et mai 2025, plus de 1 200 accouchements, dont 500 par césarienne, ont été enregistrés dans les établissements soutenus par l’UNFPA. En moyenne, 80 femmes donnent naissance chaque semaine après leur expulsion de République dominicaine.
Malgré ces efforts, l’UNFPA n’a reçu que 8 % des fonds nécessaires pour renforcer ses services en 2025 et lance un appel urgent à la communauté internationale. Sans financements supplémentaires, l’accès aux soins essentiels pour ces femmes et leurs enfants risque d’être gravement compromis, alors que la crise migratoire s’intensifie.
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