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Société

Artibonite : le gang “Kokorat San Ras” sème la terreur à l’Estère, l’État reste silencieux

Une fois de plus, les habitants de l’Artibonite paient le prix fort de l’indifférence du pouvoir central. Ce samedi, le gang “Kokorat san ras” a lancé une nouvelle offensive meurtrière dans la zone de Kapenyen, commune de l’Estère.

Bilan provisoire : au moins sept morts, plusieurs blessés, et une population terrée chez elle, paralysée par la peur.

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Les scènes de terreur se répètent avec une fréquence alarmante dans cette région agricole jadis paisible. Ce même groupe armé est accusé d’avoir incendié le commissariat de Marchand Dessalines deux jours plus tôt, le jeudi 17 juillet, sans qu’aucune force publique n’intervienne.

Aujourd’hui, les mêmes criminels continuent leur progression, sans rencontrer la moindre résistance de l’État.

Pendant que l’Artibonite brûle, le Premier ministre de facto s’offre un bain de foule orchestré à coup de billets verts, accompagné de groupes à pied soigneusement recrutés pour l’occasion. Aucune parole, aucun geste, aucun plan d’urgence n’a été annoncé pour les villes de Lachapelle, Marchand Dessalines ou l’Estère, pourtant frappées de plein fouet par l’insécurité.

Le Conseil Présidentiel de Transition (CPT), lui non plus, ne souffle mot. Il semble que la priorité de ceux qui se disputent les lambeaux du pouvoir soit ailleurs : manœuvres politiques, luttes d’influence, alliances de coulisse. Pendant ce temps, les citoyens artibonitiens, eux, sont abandonnés, pris au piège entre les balles des gangs et le mutisme complice des autorités.

Ce silence étatique devient un crime en soi. Quand l’État ne protège plus, quand il ne parle plus, il trahit. Et cette trahison, les habitants de Kapenyen, de Marchand, de Lachapelle, la vivent dans leur chair.

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