Port-au-Prince : l’APN remet en question la légalité des travaux portuaires engagés par Africa Global Logistics

• Par Jean Rony Poito PETIT FRERE
• 18-11-2025
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• Le Placentin

Le Directeur Général de l’Autorité Portuaire Nationale (APN), Evens Charles, a affirmé que Africa Global Logistics (AGL), une entreprise contrôlée par le groupe MSC, ne détient ni titre de propriété ni contrat d’affermage pour les travaux d’aménagement portuaire qu’elle mène actuellement dans la zone de Port-au-Prince.

Les investissements concernés sont estimés à près de 60 millions de dollars, selon les informations communiquées.

Dans une interview accordée ce dimanche à Vant Bèf Info, le DG de l’APN a rappelé que les terrains concernés relèvent du domaine privé de l’État et que, conformément au décret du 15 mars 1985, ils sont placés sous la juridiction directe de l’institution portuaire. Il précise que toute activité d’aménagement ou de transformation dans cette zone doit légalement recevoir l’autorisation préalable de l’APN, avant d’être soumise aux autres entités publiques compétentes pour analyse et approbation.

Evens Charles a également souligné qu’aucune redevance n’a été versée à l’Autorité Portuaire Nationale et qu’aucune demande d’autorisation formelle n’a été introduite par AGL, malgré l’ampleur du projet en cours. « Les procédures sont claires. Pour des travaux de cette nature, l’entreprise doit déposer un dossier complet afin que l’APN puisse réaliser une évaluation technique et financière », déclare-t-il.

Le Directeur Général dit déplorer ce type de démarche unilatérale, qu’il décrit comme « trop fréquente », et appelle AGL à se conformer aux exigences légales afin d’éviter tout conflit institutionnel. Il réitère la volonté de l’APN de collaborer avec tout investisseur désireux de développer les infrastructures portuaires du pays, mais dans le strict respect du cadre réglementaire.

Cette mise au point intervient alors que les enjeux portuaires de Port-au-Prince demeurent cruciaux pour l’économie haïtienne, dans un contexte de tensions sécuritaires et de besoin urgent de modernisation des infrastructures maritimes.