Transfert d'argent vers Haïti: Une galère pour les Haïtiens vivant au Mexique

Économie

Transfert d'argent vers Haïti: Une galère pour les Haïtiens vivant au Mexique

Depuis plusieurs années, les haïtiens évoluant au Mexique ont de grandes difficultés à recevoir et envoyer de l'argent vers Haïti. Ces transferts sont souvent transités dans d'autres pays avant d'arriver à destination. Dans des interviews réalisés par le journal, des haïtiens expliquent leur misère pour recevoir ou envoyer de l'argent vers Haïti.

Depuis 2020, un haïtien qui vit au Mexique a de grandes difficultés pour envoyer ou recevoir des transferts vers Haïti. « On a seulement trois maisons de transfert Ria, Money Gram et Western Union, mais la priorité reste à d'autres pays, les transferts vers Haïti sont souvent bloqués.» a expliqué un ressortissant haitien.

Il a aussi expliqué que pour les transferts vers Haïti on est obligé de l'envoyer dans un autre pays (Etats-Unis, Chili et autres), en transit pour arriver en Haïti. « Bien que l'ambassade d'Haïti au Mexique a connaissance de cette situation, aucune démarches n'a été entreprises pour remédier à cette situation difficile pour les compatriotes.»

Certains se demandent même, pourquoi des compagnies autorisant des transferts par Moncash et autres ne sont pas aussi disponible au Mexique. « Notre misère est énorme, d'autres pays peuvent envoyer de l'argent via des applications financières, alors qu'ici au Mexique, il faut absolument passer dans une maison transfert, où le plus souvent bloquent les transferts vers Haïti, c'est horrible !» se plaignent-ils.

Par ailleurs, d'autres haïtiens vivant au Mexique ont affirmé que ce problème de transfert est dû à la lutte contre le blanchiment de l'actuel gouvernement mexicain. « Ces restrictions du gouvernement mexicain, rentrent dans le cadre de la lutte contre le blanchiment des avoirs entamé par l'actuel gouvernement » tout en espérant que cela soit remis au plus vite, puisque, selon un étudiant dans une université au Mexique, « certains d'entre nous vivent de l'argent venant des parents en Haïti vise et versa.»