Dans les zones abandonnées par l’État, une nouvelle menace fait rage en Haïti : des gangs surarmés qui transforment la violence en système. Parmi leurs leaders, des figures comme Barbecue, Izo, Ti Lapli, Chris La, Micanor, Vitelhomme, et Jeff Gwo Lwa, chef des Talibans et dirigeant de la branche Croix-des-Bouquets de Viv Ansanm, incarnent cette montée en puissance criminelle. Aux côtés de complices tels que Chen Mechan et Lanmò San Jou, ils redéfinissent le chaos.
Dans une vidéo troublante, Jeff Gwo Lwa, avec son arrogance habituelle, dévoile accidentellement son arsenal. Après l’AK-81, c’est le tour du Barrett M82 : un fusil de guerre emblématique, posé sur son lit drapé de tissus Gucci, symbole de destruction et d’intimidation.
Le Barrett M82, conçu en 1980 par Ronnie Barrett et mis en production en 1982, est un fusil de précision semi-automatique de calibre .50 BMG. Principalement utilisé par les forces armées et les agences de sécurité, il est réputé pour sa puissance de tir et sa capacité à atteindre des cibles à longue distance. Avec des cartouches capables de traverser des blindages, détruire des moteurs et percer des murs, ce fusil devient une arme de terreur redoutée. Sa portée exceptionnelle de 1 800 mètres en fait une menace potentielle pour toute tentative de rétablir l’ordre. En tant que symbole de domination, il devient entre les mains des chefs de gangs un outil implacable pour imposer leur volonté sur le terrain.
Les factions armées de Viv Ansanm renforcent leur contrôle grâce à ces armes sophistiquées. Ces fusils ne se limitent pas à semer la peur : ils maintiennent une emprise brutale sur des territoires entiers, où chaque tir impose la terreur et défie l’autorité. Ces armes ne sont pas seulement des outils de guerre ; elles deviennent les symboles d’un État fragilisé, incapable de protéger sa population.
Face à cette nouvelle ère de violence, Haïti vacille au bord du précipice. Les infrastructures s’effondrent, les populations civiles sont exposées, et les forces de sécurité, elles-mêmes devenues cibles, peinent à résister. Cette militarisation des gangs précipite le pays dans une crise sans précédent.
"Haïti sous le feu des Barrett" n’est pas qu’un constat ; c’est une alerte. Si cette escalade de violence n’est pas rapidement contenue, le pays risque de sombrer irrémédiablement. La communauté internationale et les autorités nationales doivent agir, et vite, pour briser cette spirale destructrice.
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