Le Placentin
<
Flash
news-details
Diplomatie

Force internationale contre les gangs en Haïti : la Chine et la Russie pourraient opposer leur veto

La Chine et la Russie pourraient bloquer la création d’une « Force de répression des gangs » en Haïti, initiative portée par les États-Unis et le Panama au Conseil de sécurité de l’ONU. Cette décision pourrait retarder une intervention internationale cruciale pour rétablir la sécurité dans le pays caribéen.

Proposée par le Secrétaire général de l’ONU António Guterres en février 2025, la force envisagée pourrait mobiliser jusqu’à 5 500 hommes sur le terrain. Un Bureau onusien prendrait en charge les dépenses logistiques, opérationnelles et structurelles, tandis que les salaires resteraient à la charge volontaire des pays partenaires via le Fonds d’affectation spéciale déjà existant.

news-details

Pour Washington, la situation en Haïti constitue une menace directe pour la sécurité nationale. Les autorités américaines estiment que les gangs haïtiens, qualifiés d’organisations terroristes étrangères par le Département d’État, représentent un risque régional qui pourrait affecter les États-Unis. La Maison Blanche a donc saisi le Conseil de sécurité pour coordonner une réponse internationale.

Le Conseil de sécurité comprend cinq membres permanents disposant d’un droit de veto : la Chine, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie. Si l’un d’eux oppose son veto, la résolution est rejetée. Les États-Unis bénéficient du soutien de Paris et de Londres, mais doivent convaincre Pékin et Moscou pour que la force soit mise en place.

Les tensions géopolitiques compliquent la négociation. Xi Jinping conteste les droits de douane imposés aux exportations chinoises, tandis que Vladimir Poutine rejette les menaces américaines de sanctions accrues si la Russie ne respecte pas un cessez-le-feu avec l’Ukraine. Ces différends influencent directement leur position sur la résolution haïtienne.

Des réunions à huis clos ont eu lieu la semaine dernière à New York pour tenter de lever le blocage. Vendredi soir, aucune avancée n’avait encore été enregistrée. Si Xi et Poutine obtiennent des concessions politiques supplémentaires, ils pourraient soutenir la création de la force anti-gangs. Dans le cas contraire, leur veto mettrait en péril la stabilité d’Haïti et la sécurité régionale, tout en laissant le pays confronté à une crise sécuritaire majeure.

Le Placentin

Partagez cet article



Supporter Le Placentin
author

Yvena ISIDOR

Journaliste

Journaliste, à la fois présentatrice de radio et rédactrice depuis 2021, Professeure de mathématiques avec une formation en génie civil, militante dans le monde culturel comme animatrice de club d'art et de spectacle.

Laissez un commentaire


0 Commentaire