Sanae Takaichi est officiellement devenue la première femme à accéder au poste de Premier ministre du Japon. Élue à la tête du Parti libéral-démocrate (PLD) le 4 octobre 2025, elle succède à Shigeru Ishiba, dont le mandat a pris fin après trois ans de gouvernance.
Dans son premier discours prononcé à Tokyo, Takaichi a promis d’instaurer une « ère de discipline et de croissance », insistant sur la nécessité de renforcer le rôle de l’État dans l’économie et la sécurité nationale. Inspirée par la vision de son mentor Shinzo Abe, elle prône une approche interventionniste baptisée par certains analystes « Takanomics », alliant dépenses publiques stratégiques, politique industrielle ambitieuse et soutien accru à l’innovation.
Sur le plan intérieur, la nouvelle cheffe du gouvernement a annoncé des réformes économiques visant à relancer la productivité, répondre au vieillissement démographique et encourager la natalité. Elle promet également d’augmenter les salaires et d’investir dans la défense nationale, tout en maintenant une certaine rigueur budgétaire. Son mandat, d’une durée de trois ans renouvelable, devrait être décisif pour redéfinir le rôle de l’État japonais dans un contexte mondial instable.
Sur la scène internationale, Takaichi adopte une posture ferme face à la Chine et à la Corée du Nord, tout en réaffirmant l’alliance stratégique du Japon avec les États-Unis. Si son élection marque un tournant historique pour un pays longtemps dirigé par des hommes, sa ligne politique, à la fois nationaliste et interventionniste, laisse présager un gouvernement fort, centré sur la sécurité et la souveraineté du Japon.
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