Le « Consensus national pour une transition inclusive et des élections transparentes » déjà signé entre le Premier ministre Ariel Henry et plusieurs partis politiques, le secteur économique et la société civile connaît des difficultés, où certains ont dénoncé cette démarche qu'ils qualifient démagogique. Les États-Unis attendent un plus large consensus.
Le Secretaire d'Etat adjoint des États-Unis Brian Nichols dit souhaité un consensus plus large, plus flexible chez les leaders des différents secteurs. Ainsi Haïti pourra avancer dans les réformes, la démocratie et améliorer la sécurité. Pourtant des acteurs politiques croient que cet accord politique s'oppose à la démocratie.
«La commission d’experts constitutionnels est une provocation. La question de révision constitutionnelle est un droit qui appartient exclusivement au peuple souverain », a dit l'ancien député Rolph Papillon sur les ondes de la Radio Magik9.
Toutefois, ce large Consensus tant souhaité par les États-Unis risque de ne pas arriver puisque d’importants partis politiques n’ont pas signé le Consensus national pour une transition inclusive et des élections transparentes, ou s’y opposent catégoriquement, notamment Fanmi Lavalas, PHTK, OPL, Pitit Dessalines LAPEH, Renmen Ayiti, qui font parties des 10 partis arrivés en tête lors de la dernière présidentielle de 2016.
Rappelons que le parti politique Union nationale pour l’intégrité et la réconciliation (UNIR/INI-AYITI) dans une note de presse a « estimé que cet accord ne rencontre pas ce qui est indispensable pour stabiliser le pays : un compromis inclusif et un consensus large, en faveur desquels UNIR a œuvré ces quatre derniers mois durant de longues séances de discussions avec des groupes politiques de toutes les tendances. Le Haut Conseil de la Transition (HCT) est confié en majorité à la société civile et au secteur privé en laissant volontairement de côté les partis politiques.»
« Face à la crise aiguë que connaît Haïti dans laquelle l’ont maintenu des acteurs politiques et économiques malhonnêtes et corrompus, UNIR continue de plaider pour un Consensus qui puisse rassembler la majorité des forces vives du pays. Telle est la faiblesse de l’Accord du 21 décembre 2022. En plus, UNIR juge que la signature d’un accord doit-être favorable au pays et non à des signataires à qui il est promis des postes dans le gouvernement et dans l’administration. Encore une fois, le peuple haïtien ne va rien bénéficier d’un tel accord. Haïti est oublié », a dénoncé le parti dirigé par Clarens Renois.
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