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Santé

En Haïti, le secteur de la maternité à genoux, environ 84 000 femmes enceintes n’ont pas accès aux services de santé

«Les quelques établissements encore ouverts ne sont pas totalement opérationnels», explique Marie Suze Albert, sage-femme et conseillère pour l’UNFPA en Haïti. «Tout le personnel ne peut pas venir travailler. Parfois, les sages-femmes doivent rester trois jours d’affilée sur site pour soigner les patientes, sans pouvoir rentrer chez elles».

Depuis l’augmentation des attaques de gangs, l'on constate un fort taux de grossesses précoces, particulièrement dans certains sites d’installation. La situation économique pousse certaines femmes à avoir recours à des relations sexuelles tarifées, des jeunes filles sont constamment harcelées, violées, et sont ensuite stigmatisées et insultées dans la rue.

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Des 360 000 personnes déplacées, plus que la moitié affronte désormais un niveau de famine record. Au milieu de cette catastrophe, plus de 84 000 femmes enceintes n’ont pas accès à des services de santé, selon les chiffres de "United Nations Population Fund" (UNFPA)

Les grandes difficultés contribuent aux complications de santé, plusieurs femmes ont dû accoucher par césarienne avant terme, à cause du stress et d’une tension artérielle élevée provoqués par l’insécurité et les déplacements successifs de masse. Sans oublier les attaques quasi constantes que subissent les structures de santé à cause de la dernière flambée de violence des gangs.

La plupart des centres de santé ont été contraints à cesser de fonctionner et les équipes médicales comptent désormais parmi la population déplacée: les soins essentiels de santé, les services sociaux et d’assistance psychologique se font dangereusement rares pour la plupart des personnes qui vivent dans la capitale.

L’UNFPA et ses partenaires affirment avoir procédé, en ce sens, à la distribution des kits d’hygiène et de santé maternelle aux femmes et filles de plusieurs sites de déplacement dans la ville de Port-au-Prince. Des fournitures médicales, notamment des trousses médicolégales pour les cas de viol, ont été envoyées sur les sites pour personnes déplacées ainsi qu’à l’hôpital universitaire la Paix, l’un des rares encore en état de fonctionner dans la capitale.

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Yvena ISIDOR

Journaliste

Journaliste, à la fois présentatrice de radio et rédactrice depuis 2021, Professeure de mathématiques avec une formation en génie civil, militante dans le monde culturel comme animatrice de club d'art et de spectacle.

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