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Immigration

Des femmes et mineurs vulnérables touchés par les expulsions en République dominicaines

Le mois de juin 2025 a été particulièrement difficile pour les migrantes et migrants haïtiens en République Dominicaine.

Selon un rapport publié par le Groupe d’appui aux rapatriés et réfugiés (Garr), plus de 22 800 ressortissants haïtiens ont été expulsés vers leur pays d’origine au cours de cette période. Parmi eux, un nombre inquiétant de femmes en situation de vulnérabilité et de mineurs non accompagnés.

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Rien que pour ce mois, 334 femmes allaitantes ont été déportées, dont 20 refoulées à la frontière et 79 contraintes de retourner volontairement en Haïti. Le document souligne également que 38 femmes venaient de subir une césarienne avant leur expulsion, une pratique qui soulève de graves préoccupations humanitaires.

Par ailleurs, 98 femmes enceintes ont été expulsées et 22 autres refoulées. Le Garr note aussi la présence de 133 personnes en situation de handicap parmi les rapatriés, ainsi que 393 mineures non accompagnées, un chiffre alarmant auquel s’ajoutent 222 autres refoulées.

Au total, le mois de juin a enregistré près de 52 000 mouvements forcés ou volontaires d’Haïtiens entre la République Dominicaine et leur pays d’origine : expulsions, retours volontaires et refoulements.

La tendance s’est poursuivie fin août. Le 30 août, les autorités dominicaines ont procédé à la déportation de 1 234 ressortissantes et ressortissants haïtiens sans papiers, en plus de l’arrestation de 1 425 autres dans différentes régions du pays. Quelques semaines plus tôt, l’armée dominicaine avait multiplié les opérations de contrôle dans des communautés frontalières telles que Santiago Rodríguez, Montecristi et Dajabón.

Les expulsions massives s’inscrivent dans le cadre d’une politique migratoire dominicaine de plus en plus stricte. Depuis avril 2025, quinze nouvelles mesures ont été annoncées par les autorités de Santo Domingo pour renforcer la lutte contre l’immigration irrégulière, une orientation qui affecte directement les ressortissants haïtiens, première communauté étrangère du pays voisin. Ces pratiques, dénoncées par plusieurs organisations de défense des droits humains, mettent en lumière la vulnérabilité des migrantes et migrants haïtiens face à la répression, l’exclusion et aux violations répétées de leurs droits fondamentaux.

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Jean Rony Poito PETIT FRERE

Journaliste

Journaliste-rédacteur & professeur de sciences sociales. Passionné de la rédaction.

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