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Immigration

États-Unis : le scandale des migrants disparus du centre de détention Alligator Alcatraz

Le Miami Herald a révélé une affaire troublante concernant le centre de détention pour migrants connu sous le nom d’Alligator Alcatraz, situé en Floride.

Selon les données compilées par le journal, plusieurs centaines de personnes détenues par l’ICE (Immigration and Customs Enforcement) ont littéralement disparu des bases de données officielles, sans qu’aucune explication claire ne soit fournie aux familles ou à leurs avocats.

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Des disparitions numériques inquiétantes: L’enquête s’appuie sur des plaintes d’organisations de défense des droits humains et de cabinets d’avocats qui accompagnent les détenus. Ils affirment que lorsqu’ils tentent de retrouver leurs clients via le système en ligne de l’ICE, leurs noms n’apparaissent plus. Certaines disparitions remontent à plus de deux ans. « C’est comme si ces personnes n’avaient jamais existé dans le système », déclare un avocat cité par le Miami Herald.

Des centaines de plaintes déjà enregistrées : Le rapport indique que plus de 305 plaintes formelles ont été déposées auprès du Département de la Sécurité intérieure (DHS). Ces plaintes concernent notamment : • le refus de soins médicaux, • des conditions d’isolement prolongé, • des violences physiques, • des restrictions d’accès aux avocats, • et un manque de transparence sur les transferts des détenus.

Une zone d’ombre dans le système migratoire américain : Alligator Alcatraz, surnom donné par les détenus et militants en référence à la prison mythique de San Francisco, est devenu un symbole des excès de la politique migratoire américaine. Officiellement, il s’agit d’un centre de rétention temporaire. Mais en pratique, certains migrants y restent enfermés de longs mois, voire des années, sans jugement.

Réactions et pressions internationales: Des ONG comme Human Rights Watch et Amnesty International dénoncent une « zone noire » de la détention migratoire aux États-Unis, estimant que la disparition de migrants des bases de données constitue une violation flagrante des droits humains. À Washington, plusieurs élus démocrates réclament l’ouverture d’une enquête parlementaire, tandis que les autorités de l’ICE assurent que ces disparitions ne sont dues qu’à des « erreurs techniques ».

Le cas d’Alligator Alcatraz illustre les tensions profondes entre la politique sécuritaire américaine en matière d’immigration et les garanties minimales de droits humains. Alors que les familles continuent de chercher leurs proches et que les avocats s’alarment, une question demeure : que deviennent réellement ces migrants disparus des registres officiels ?

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Jean Rony Poito PETIT FRERE

Journaliste

Journaliste-rédacteur & professeur de sciences sociales. Passionné de la rédaction.

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