Alors que le mandat du Conseil présidentiel de transition (CPT) doit prendre fin le 7 février prochain, l’un de ses membres, Louis Gérald Gilles, a officiellement déclaré sa candidature à la prochaine élection présidentielle en Haïti.
Dans la foulée, il a présenté la nouvelle direction de son parti politique, NOULHA (Nouvelle Orientation pour l’Unité et la Liberté d’Haïti), dans une tentative de relancer la structure. Il faut rappeler que l’ancienne équipe dirigeante de NOULHA avait quitté le pays pour occuper des postes diplomatiques, notamment en Argentine et au Chili.
Cette annonce intervient dans un climat politique marqué par l’incertitude, alors que le pays peine toujours à mettre en place des élections crédibles pour rétablir l’ordre constitutionnel.
Cependant, Louis Gérald Gilles est cité dans plusieurs affaires de corruption, notamment celle impliquant également Emmanuel Vertilaire et Smith Augustin à la Banque Nationale de Crédit (BNC). Bien qu’aucune décision judiciaire n’ait encore été rendue, ces soupçons jettent une ombre sur sa candidature.
Alors que le Conseil Électoral Provisoire (CEP) prévoit d’écarter les personnes sanctionnées pour corruption ou financement de gangs, une question demeure : qu’adviendra-t-il des candidats soupçonnés mais non encore inculpés ? Louis Gérald Gilles peut-il réellement prétendre à la présidence sans que toute la lumière soit faite sur ces accusations ?
Il faut également préciser que, selon l’accord du 14 avril créant le CPT, il est formellement interdit qu’un membre du Conseil se porte candidat aux prochaines élections. L’avenir ne semble donc pas jouer en faveur du conseiller-président Louis Gérald Gilles!
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